Avec la volonté de s’engager humainement dans une structure alliant cheval et handicap, en hommage à leur fils Olivier, Liliane et Jean-Claude Barthélemy ont créé un lieu d’accueil et d’accompagnement par la médiation avec le cheval dans le parc du Domaine du château de Volkrange, à Thionville, en Moselle.

Tous en selle pour découvrir l’équithérapie !

Qu’est-ce qu’apporte le cheval ?

Le cheval, animal emblématique à la fois puissant et réconfortant, apporte énormément à la personne handicapée. Comme avec tous les animaux, il y a ce rapprochement de l’humain et de l’animal qui permet aussi bien à l’un qu’à l’autre de se retrouver.

Médicalement, il est difficile d’expliquer ce qui se passe en médiation équine. Ce qu’on constate c’est que quelque chose se produit. Le contact avec le cheval rassure, apaise les angoisses, favorise les interactions sociales et la communication.

 

L’équidé favorise également le développement de la tonicité musculaire, augmente la force, l’équilibre, la coordination et participe à la dextérité motrice.

La communication verbale et non verbale va être favorisée, le cheval, animal sociable, agit comme un miroir pour le bénéficiaire. Aussi le pas du cheval rappelle le bercement, moment de bien être.

Quelles doivent être les qualités d’un cheval de médiation ?

Bien sûr, on ne va pas prendre un pur-sang arabe ou un cheval de course qui courre à Longchamp ! La qualité essentielle d’un cheval de médiation c’est d’abord le calme. Il doit être prêt à accepter des bruits extérieurs auxquels il n’est peut-être pas habitué normalement. Il doit aussi être capable d’accepter certaines petites agressivités de la part de certains enfants qui peuvent avoir un geste brusque en le tapant sur la croupe ou sur l’encolure. Le cheval ne doit pas réagir. C’est le cas de nos chevaux qui restent impassibles dans ce type de situation.  

Quels retours vous font les bénéficiaires ? Avez-vous une belle histoire à nous partager ?

C’est un mieux ! Ce mieux qui peut se traduire par le fait qu’un enfant agressif devient moins agressif, un enfant qui ne parlait pas et ne répondait pas aux questions commence à parler et répondre aux questions. Il y a une quinzaine de jours, nous avons reçu une classe UlIs avec leur institutrice. Sur les 11 enfants, il y en avait 3 qui ne parlaient pas à l’école. Au bout de la troisième séance, l’institutrice émerveillée nous a dit « C’est magnifique ce que vous êtes en train de faire parce que les trois qui ne parlaient pas sont venus vers moi et m’ont appelée par mon prénom pour la première fois ! » 

Quel message avez-vous à faire passer ?

Liliane et moi, nous avons cette ambition d’aller vers le mieux-être de la personne en situation de handicap, c’est-à-dire de permettre à ces personnes qu’on a trop souvent oubliées, qu’on a aussi cachées de vivre dignement et de s’épanouir. Le handicap peut nous apporter à nous aussi personnes valides quelque chose. Ça doit être un échange et c’est cet échange qui permet d’avancer !

La loi de 2005 sur le handicap reste insuffisante et il y a encore beaucoup à faire ! Nous souhaitons lancer un appel aux institutions et aux partenaires comme on l’a fait en démarrant notre projet afin de sensibiliser davantage nos décideurs à mieux prendre en compte le handicap, à mettre en place des solutions qui permettent à ces personnes de vivre mieux, de s’intégrer mieux. De soutenir financièrement les associations qui aident les personnes en situation de handicap car tout seul on ne peut pas tout faire. On a besoin d’être entouré et soutenu. 

Merci à tous ceux qui contribuent à faire vivre l’œuvre du Hameau d’Olivier pour le présent et l’avenir !

Rappelons cette phrase de Voltaire, à méditer : « N’être bon qu’à soi, c’est n’être bon à rien. »

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